« Ne parlez plus de télétravail : aujourd’hui, on travaille d’où l’on veut ! »
Le besoin de travailler à distance n’est pas une mode passagère. Il traduit un changement profond de notre rapport au travail. Pour que le « New Work » tienne ses promesses, il faut des outils numériques performants, une communication claire et une culture managériale fondée sur la confiance et la liberté.
Comment cela se concrétise-t-il ? Voici l’expérience d’Alpay Yilmaz.
Las Palmas, Grande Canarie. Dans l’espace de coworking « The House », la machine à café ronronne, les tasses s’entrechoquent et les rayons du soleil matinal traversent les palmiers pour illuminer la terrasse. Sous de grands parasols en bois, des nomades numériques ont sorti leurs ordinateurs portables. Parmi eux : Alpay Yilmaz. Il est responsable marketing chez Helden Consulting GmbH, un cabinet de conseil actif dans toute l’Allemagne. Il accompagne ses clients exclusivement en ligne. Son équipement quotidien ? Un ordinateur portable, un smartphone et une connexion Internet fiable.
En Allemagne, le modèle hybride de travail s’est bien implanté. Mais la version qu’Alpay en fait – allier voyages et travail – reste encore marginale. En Espagne, il alterne entre café con leche et sessions de surf. Mais après six mois, il pliera bagage pour une nouvelle destination.
« L’équilibre entre vie pro et vie perso suppose de peser deux aspects l’un contre l’autre. Nous, on préfère parler de migration entre vie pro et vie perso. »
Alpay Yilmaz, Helden Consulting GmbH
Travail & surf
Workation en Espagne
« J’ai une destination en tête qui m’attire. Ensuite, je vérifie si les conditions locales sont réunies… et hop, je suis déjà parti ! », raconte-t-il en souriant. Et son patron dans tout ça ? Il profite de l’occasion pour organiser une réunion physique… sous le soleil de Gran Canaria, par exemple.
Avant chaque départ, Alpay vérifie en priorité la qualité de la connexion Internet. « Sauf en Allemagne », plaisante-t-il, « ce n’est plus vraiment un problème aujourd’hui. » Partout dans le monde, on trouve des espaces de coworking ou des logements Airbnb avec une bande passante suffisante.
Ensuite viennent les aspects juridiques. En Allemagne, par exemple, s’applique la règle des 183 jours. Si vous travaillez moins de la moitié de l’année à l’étranger, que vous êtes rémunéré par une entreprise allemande et que vous avez un domicile fixe en Allemagne, alors vous restez imposable en Allemagne. C’est pourquoi Alpay est officiellement hébergé chez ses parents à Kiel, qui s’occupent aussi de son courrier. Mais il le précise : chaque pays a ses propres règles (fiscales notamment). Son conseil ? Se renseigner sérieusement pour éviter toute mauvaise surprise administrative. En général, les informations sont facilement accessibles en ligne – sinon, il demande directement au propriétaire de son logement.
La bonne technique
pour le travail à distance
Quand on discute avec Alpay, une chose saute aux yeux : il est détendu, positif et épanoui. Une meilleure qualité de vie, c’est l’un des grands avantages des modèles de travail flexibles. Mais Alpay et ses collègues vont encore plus loin : « L’équilibre vie pro/vie perso, c’est comparer deux sphères. Nous, on ne sépare plus du tout les deux. On parle plutôt de migration fluide entre les deux mondes. » Résultat ? Il va surfer l’après-midi… quand l’envie lui prend.
Cela est possible parce que son entreprise ne fonctionne pas selon un modèle d’horaires de bureau classique. Le volume de travail est défini en fonction des projets. Un projet complexe = plus d’heures, un projet léger = plus de liberté. Bref, des conditions idéales pour travailler sans horaires fixes ni lieu imposé. Mais ce modèle reste encore rare, surtout dans les entreprises ou administrations plus traditionnelles. Pourquoi ? Parce que les données clients sont souvent centralisées dans plusieurs outils. Et aussi, parce que certains collaborateurs doivent être joignables à un numéro de bureau fixe – ce qui semble, à première vue, incompatible avec le travail à distance.
Mais ce n’est plus un problème si l’on dispose d’une solution de communication comme XPhone Connect. Grâce au Softphone, à la fonction AnyDevice ou à l'application mobile,
les collaborateurs peuvent travailler de n’importe où dans le monde – comme s’ils étaient au bureau. Ils sont totalement intégrés dans les communications d’entreprise et les processus métiers. Et en bonus : les postes de télétravail peuvent être mis en place à moindre coût.
En réalité, le frein au travail hybride n’est pas technologique. Ce sont plutôt les mentalités – notamment au niveau du management – qui doivent évoluer. Trop souvent encore, absence au bureau est synonyme de manque de contrôle. Heureusement, le manager d’Alpay montre l’exemple… avec brio.